Ce pays, Olivier Adam le met en scène, le met à la question, avec cette sensibilité exacerbée qui le caractérise, à travers le trajet, d'une périphérie à une autre, d'un homme d'une quarantaine d'années. Quand s'ouvre le roman, Paul Steiner, écrivain, installé en Bretagne, est en crise. Sa femme l'a quitté, il est expulsé de sa maison, de sa vie, souffre d'être séparé de ses enfants. Appelé à la rescousse par son frère, il revient vers la banlieue parisienne où il a grandi : sa mère, victime d'un accident, est une charge trop lourde pour son père. Steiner va ainsi faire le chemin inverse de sa vie, qui l'a conduit d'une « lisière » à l'autre, de la banlieue, matrice de sa personnalité, à ce « finistère » ouvert sur le large, où il a trouvé refuge.
Au fil de ses rencontres avec ses anciennes relations, des lieux qui l'ont forgé, de ce passé qu'il a tenté de tenir à distance, c'est un autoportrait que brosse le héros-narrateur. Celui d'un « être périphérique », né « en bordure du monde », et, pour cette raison, toute sa vie en porte-à-faux, excentré, rejeté, à la fois présent et absent, à l'intérieur et à l'extérieur. Seule l'écriture aura pu le sauver, lui donner une structure et un but, lui permettre d'« habiter le monde ». Roman d'une grande ambition, bouleversant par les questions qu'il soulève, Les Lisières est ainsi un livre très singulier, mais aussi éminemment politique. Une vision de l'époque, aiguë et engagée. "
Télérama
Mon avis :
Un magnifique roman qui nous prend les tripes, qui a fait ressurgir en moi certains souvenirs de mon adolescence. Une lecture que j'ai beaucoup appréciée.
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